Lagos-Cotonou-GrandPopo-Lomé

Publié le par Romain

 

02/03: Lagos - Porto-Novo - Cotonou: 175 km

Ca y est le depart est lancé.

Vendredi midi, je pars avec mon escorte personnelle de potes de Lagos qui vont passer le we au Benin.  Je suis bien content qu'ils m'ouvrent la route pour cette premiere etape d'echauffement qui comporte tout de meme deux cols de catégorie 3 au moins : la sortie de Lagos et la frontière Nigerio-béninoise, assez redoutable. Les premiers Kms se passent dans une circulation bien dense, une bonne concentration de gaz d'échappement et un soleil de midi qui me grille deja les avants-bras.

Mais en fait tout s'est bien passé, sans encombre notable, les palabres habituelles a la frontiere, mais ca ne m'enervait meme plus, avec l'euphorie du depart :-).

Le jour du départ, à Port-Novo

Apres la frontiere, je laisse mon escorte pour aller jeter un coup d'oeil a Porto-Novo, capitale du Bénin, située sur les bords de la lagune. La ville est tres etalée sans vraiment de centre mais on peut y voir des vestiges de maisons coloniales portugaises.

Je pousse ensuite jusqu'a Cotonou ou je suis acceulli par 2 VI tres sympas, Christelle et Stephanie, qui me font decouvrir les charmes de Cotonou by night, avec un bon pti repas dans un "maquis", ces petits restaurants beninois qu'on trouve partout et un bar reggae. On finit la soirée sur la terrasse de leur toit, cherchant un peu de fraicheur, en discutant avec 2 de leurs amis beninois, Eric et Christian, qui me font decouvrir une nouvelle generation avide de changement, consciente des difficultes de leurs pays mais aussi des realites exterieures mais toujours attachée à leu Bénin bien sur.

 

03/03: Cotonou - Ouidah - Grand-Popo : 86 km

Ce soir j'ai prévu de dormir à Ouidah, donc aujourd'hui c'est petite étape, 40 km. Pour y aller, il y a le choix: soir la route normale, goudronnée, soir la "route de pêches", une piste qui longe la mer bordée de cocotiers...  Allez, on est joueur, va pour la piste!

Et bien c'est pas évident de conduire sur la sable, la roue avant qui s'enfonce, qui chasse,le guidon qui fout le camp... Plusieurs fois j'ai l'impression que cette fois-ci la chute est inévitable, mais non, j'évite le pire. En revanche je suis tellement concentré sur mes roues et mon guidon que je ne profite pas tropdu paysage, pourtant magnifique, et c'est à peine si j'ose lacher une main pour répondre aux saluts des enfants qui viennent sur le bord de la piste à mon passage. Mais je connais déjà la route pour l'avoir empruntée 1 ou 2 fois lors de we au Bénin.

La route des pêches, entre Cotonou et Ouidah

Il fait très chaud, le soleil me brule les bras et la mer me nargue, mais je dois retrouver des amis (mon escorte d'hier) à Ouidah donc j'attendrais pour me baigner. Mais à Ouidah, petit message "nous sommes à Grand-Popo" aarghh, la baignade qui s'éloigne encore de 45 km..mais cette fois je rejoins le goudron donc c'est moins fatiguant et plus rapide.

Une fois a Grand-Popo avec le groupe de Lagos, on profite bin de la plage, de la cuisine béninoise ( langouste au whisky au menu) d'un petit concert sur la plage qui a lieu lors d'une eclipse de pleine lune d'ailleurs. Bref ce début de voyage n'est pas trop dur!

Ola (ami nigérian, au 1er plan) ne peut s'empecher de s'incruster dans le concert de percu :-)

05/03: Grand-Popo - Lomé: 74 km

Les Lagosciens sont repartis hier, moi je suis resté une nuit de plus, à profiter de la plage, me balader, discuter avec les pêcheurs qui réparent leurs filets. Godwin, un ghanéen émigré ici a travaillé sur un chalutier francais ici et maintenant il rève de partir au USA pour pêcher, comme un de ses amis qui a tenté sa chance là-bas.. On l'entend souvent ce rève de vie meilleure ailleurs.

Et aujourd'hui, je pars déjà pour le Togo, sur la route les petites cultures bien vertes défilent : carottes, choux, salades, toutes soigneusement arrosées au tuyau. Il y a aussi de nombreux batiments en construction, laissés à l'abandon, un entrepreneur parti avec la caisse? une faillite?

La circulation n'est pas trop chargée et la route en bonne état, il faut juste faire attention aux gros camions qui ne se décalent pas beaucoup quand ils doublent, sinon ca va.

La frontière arrive vite et se passe facilement, on ne me demande pas une fois de l'argent, c'est rapide, c'est agréable. Juste après je fais une petite pause à Aného, la première capitale du Togo, en 1920, coincé entre la mer au sud et le Lac Togo au nord.

La plage d'Aneho, au Togo

Puis après la raffinerie, le port, la cimenterie, l'abattoir vient Lomé, une ville grouillante, envahie de zemidjans (les motos ici) bien polluée aussi. Pour l'instant les différences avec le Nigéria n sont pas flagrante, à part peut etre dans les comportement des gens, plus calmes. Sinon on trouve les mêmes motos, memes marchés, memes habits, memes rues sales et defoncées.

L'axe cotier entre le Ghana et Lagos est très utilisé pour le commerce et bon nombre de marchandises y transite. D'ailleurs on entend aussi parler anglais à Lomé, le Ghana n'est qu'à qques km et les Ibos (tribu du nigeria bien implantée dans le commerce) sont assez présents, et d'ailleurs redoutés des Togolais, qui leur attribuent des rites de sqcrifices humains. Partout en Afrique de l'ouest, le Nigéria n'a pas bonne presse et fait figure de pays de fous, dangereux et violent, mais de là à voir des canibales chez tous les nigérians, quand même!

06-07-08/03 Lomé - Lac Togo:

A Lomé je loge chez Antoine, Rose (sa femme jamaïcaine) et leurs 2 petits enfants qui m'accueillent gentiment depuis déjà 4 jours. J'avais prévu de repartir plus tôt mais je dois faire mon visa pour le Ghana et l'ambassade était fermée mardi et mercredi : ils fêtaient les 50 ans de l'indépendance du pays.

Hier on est allé au Lac Togo, après un petit tour de pirogue, on est arrivé devant une école de village: c'est la sortie des classes et le "coucher des couleurs": Les enfants descendent le drapeau togolais au garde à vous, sur fond des percussions de djumbes.

Les classes ont l'air assez chargées et l'équipement de l'école est plutot rudimentaire mais l'accès à l'école est déjà une chance que n'ont pas tous les enfants togolais. Sinon comme cour de récréation, et bien ils ont la brousse, les cocotiers etc.. Dans le sud du Togo (ainsi qu'au Bénin et au Ghana en partie) on parle Mina, le dialecte local, néanmoins les cours sont normalement dispensés en français.Il arrive pourtant de rencontrer des togolais parlant unniquement mina, ou alors juste quelques bribes de francais.

Demain je dois récupéré mon visa ghanéen et je partirai pour Kpalimé, un peu plus au nord avant de traverser pour le Ghana. Je ne vous garanti pas des articles aussi long à chaque fois, parce qu'entre les connexions à débit limité et les coupures de courant qui annulent tout à chaque fois ca prend du temps! surtout les photos.. Mais là j'en avais à tuer (Lomé on en fait vite le tour en fait)

Pour l'instant il y a des coupures de courant tous les jours ( de qques heures) mais contrairement au Nigéria, où l'essence est pas chère du tout (40cent d'euros/l), ici ils n'utilisent pas du tout de groupe electrogène, donc quand ca coupe bah ya plus qu'a attendre..

Aujourd'hui j'ai vu de très belles choses dans un marché d'artisanat mais je suis déjà trop chargé à mon gout donc j'ai pas envie d'en rajouter, tant pis!

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B
Merci de nous faire profiter de ton voyage.C'est super que tu aies pu trouver un nouvel appareil photo et que tu aies suffisamment de temps pour nous écrire des articles. Bonne continuation.A bientôt. Bernard.
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C
Hello Romain,<br /> <br /> Bien contente de voir que ton debut de voyage c'est bien passe... Ca m'aurait bien dit aussi de faire parti de l'equipe qui t'a escorte jusqu'a Grand Popo ! Dommage...<br /> <br /> En tout cas, je te souhaite une bonne route et une belle ballade a travers l'Afrique de l'Ouest.<br /> <br /> ciao ciao x
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M
Romain, j'ai eu de tes nouvelles par Laurent et je suis impressionnéepar tout ça! ce que tu es en train de vivre doit être fabuleux!je trouve ça génial, unique et j'imagine que tu n'en perds pas une miette!c'est super!profites!
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S
Salut Romain, Je trouve ta moto bien légère comparée à celle de l'arrière plan de la première photo. Il paraît qu'ils ont le même projet de voyage que toi et là, j'ai l'impression qu'ils prennent de l'avance. A part ça, j'ai l'impression que tu manges mieux que nous pour l'instant.ByeSylvain
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M
Cela valait le coup de prendre la piste du bord de mer<br /> on voudrait y être....<br />  
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